On dit toujours que les meilleurs partent les premiers... J'ai bien peur que ce soit vrai ...

          Papy,

            Le 14 juillet cela fera 2 ans que tu t'es endormi dans un sommeil profond. A l'approche de cette date je ne peux pas m'empêcher d'être triste. Je regrette tant de choses, j'aurai tellement voulu être à tes côtés jusqu'au bout. J'ai même pas la force d'aller me recueillir où repose ton corps. C'est trop dur, tu me manques. On m'a toujours dit de ne pas vivre sur le passé mais quand je repense à toi. A ces moments de bonheur le dimanche matin, en étant petite fille d'aller en vélo jusque la ferme, de me montrer la basse-cour, de prendre le lait et de repartir. D'entendre ta voix qui me disait "aller viens pepette". D'ailleurs ta voix aussi me manque et ta présence encore plus. Tous ces noëls qui ne veulent plus rien dire à mes yeux depuis que tu es parti, le bonheur d'être à tes côtés. Plus jamais je sonnerai à la porte de chez toi et t'entendre crier "J'arrive,j'arrive". Tant de plus jamais qui m'empoigne le coeur. Tant de choses ont changé depuis 2 ans, je me dis que n'importe qui peut partir à n'importe quel moment et j'ai la peur au ventre de perdre encore un proche. Avant je ne me disais pas cela, je me disais que je te verrai toute ma vie, que j'aurai la joie de te présenter mon fiancé et de te mettre dans tes bras quelques temps plus tard ton premier arrière-petit-enfant. J'étais ta seule petite-fille. Je me rendais compte de l'amour que tu me portais et c'était réciproque. Après mon père, tu étais le deuxième homme de ma vie. Celui à qui je pouvais tout confier. Quand on me reparle de toi, Qui que ce soit, j'entends toujours "c'était un brave homme" ou "il avait le coeur sur la main". Mercredi dernier, on a vu Catherine avec maman et tonton. C'est elle qui rachetera la maison. Malgré qu'on ce soit battu pendant 2 ans on pourra pas la garder. Mais je veillerai avec maman que tonton ne manque de rien je te le promet. Tu nous manques tant. Cela peut paraitre bizarre mais j'ai l'impression que tu pourras voir tout ça de là où tu es. Pour ça que je m'adresse à toi comme si je t'écrivais une lettre. Cela m'appaise aussi. Tu aurai été encore parmis nous je suis sûre que tu aurai sécher toutes les larmes qui coulent le long de mes joues. Mais à présent je me dis aussi que tu souffres plus, que tu es enfin appaisé. La photo date maintenant presque de 15 ans voir comment j'étais petite je ne devais pas avoir plus de 2 mois, je préfère te voir comme ça bien vivant sans tous ces tuyaux dont tu avais besoin pour respirer. Et puis tu savais pas encore que quelques temps après ta maladie serait longue et finirai par t'emporter. J'avais tant besoin de toi, tu étais mon seul Papy. Au moins maintenant tes souffrances sont finis. Mais tu laisses un énorme vide. Encore cette nuit je pleurais, je me disais que cela fais 2 ans que tu es parti pour un voyage sans retour. J'aimerai tellement encore pouvoir te serrer dans mes bras.

Même le verbe manquer ne suffit pas à exprimer le sentiment que j'ai de ne plus pouvoir t'avoir auprès de moi, c'est bien plus fort, et ça me déchire le coeur. Pas savoir trouver un mot sur ce que j'ai au plus profond de moi.

                                     Je t'aime ...